En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon et 219.000 femmes sont considérées comme battues.
Face à ce véritable fléau, le Tribunal de Grande Instance de PARIS avait décidé en 2013 de créer une Chambre spécialisée dans les violences conjugales.
Cela était donc synonyme d’une justice plus rapide et plus efficace, dans des affaires complexes.
Maître Janine BONAGGIUNTA regrette ainsi que cette chambre ne soit plus effective dans les prochains mois.
En effet, alors que cette Chambre a traité plus de 1.000 dossiers pendant l’année 2019, le Parquet du Tribunal Judiciaire de PARIS a décidé de mettre un terme à cette pratique.
Quelle en est la raison ? Des hommes trop violents « relativiseraient leurs délits en se comparant aux autres » selon Monsieur Rémy HEITZ , Procureur de la République du Tribunal Judicaire de PARIS.
Pour Maître Janine BONAGGIUNTA, associée du cabinet JB & Avocat, il s’agit ici d’un argument non recevable.
Supprimer une telle Chambre spécialisée dans les violences conjugales revient à faire un pas en arrière dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le combat étant déjà si difficile, les préjugés si ancrés, il semble qu’il n’y ait d’autre solution que d’obtenir une réponse législative à la hauteur de l’attente de tous les justiciables.